« UNE QUÊTE SILENCIEUSE MAIS CONSTANTE: CELLE DE L’UNITÉ »

Entre la lumière et l’ombre. Entre le bruit et le silence. Entre ce qui crie et ce qui murmure. Entre celle que j’étais et celle que je suis.

C’est ainsi que j’interprète l’existence, c’est ce que mes œuvres racontent.

Il n’y a pas de beauté sans contraste. Il n’y a pas de clarté sans obscurité. Dans mes œuvres, les cicatrices coexistent avec ce qui a été renouvelé, le brut s’unit au subtil. Ce n’est pas une contradiction : c’est la manière dont la vie se manifeste.

La matière érodée parle du passé qu’on ne nie pas, qu’on ne cache pas. Les parties éthérées ouvrent un espace au présent, comme une invitation à de nouvelles opportunités. Entre les deux naît un équilibre : comme si mes œuvres tentaient de rappeler que tout est uni, que tout fait partie du Tout. Sans l’un, l’autre ne peut exister. C’est seulement par l’opposition que je peux me reconnaître.

Je peins depuis un lieu que je ne comprends pas toujours, mais que je ressens comme vrai. Un lieu où l’expérience humaine, avec sa dualité inévitable, se transforme en équilibre et en beauté. Chaque trace, chaque texture, chaque vide, chaque épaisseur fait partie d’un dialogue intérieur entre l’âme qui se souvient et celle qui souhaite avancer.

Mon œuvre ne cherche pas à répondre à des questions. Elle les porte. Elle soutient celui qui regarde, celui qui ressent, celui qui a connu la fragmentation et qui cherche, sans vraiment savoir comment, à retrouver le chemin de l’origine.

Car c’est bien cela que je tente, à chaque création : revenir. À l’origine. À l’essentiel. À cet endroit où ce qui est brisé et ce qui est entier ne s’opposent plus, mais se reconnaissent comme parties du Tout.

Les éléments contrastés reflètent cette tension intérieure propre à la vie, cette recherche d’unité entre les contraires, et l’acceptation de la dualité de l’expérience humaine.

« Dans chaque œuvre, je me retrouve, je me réconcilie, et je fais un pas de plus vers ce que je suis ».